Le
bioéthanol (en substitution de l'essence)
Il
s'agit d'un alcool produit
par la fermentation des sucres contenus
dans les plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, canne
à
sucre...) ou en amidon (pomme de terre, céréales)
ou dans les plantes
ligneuses (bois, paille...). Le rendement
énergétique est tout juste
positif pour le bioéthanol : 1.15 lorsqu'il est produit
à partir du
blé, 1.65 à partir de la betterave. Ce rendement
peut s'améliorer
nettement si les sous-produits (paille de blé, pulpes de
betteraves)
sont utilisés comme combustibles par exemple dans
l'unité de
fabrication de l'éthanol.
On peut aussi produire un éther dérivé
de l'éthanol : l'ETBE
(éthyl-tertio-butyl-éther) qui est issu de la
betterave et du blé, et
réservé aux moteurs à essence.
Au Brésil, depuis les années 70, une grande
partie du parc automobile
(plusieurs millions de véhicules) est alimentée
avec de l'éthanol
extrait de la canne à sucre.
Il améliore l'indice
d'octane du moteur c'est à dire
son pouvoir détonant, de plus, il y a plus
d'oxygène dans l'alcool et
la combustion est meilleure bien que l'éthanol ait un
pouvoir
calorifique inférieur à celui de l'essence.
Le rendement énergétique de l'ester atteint 2 et
s'améliore nettement,
dépassant 5, si l'on utilise l'énergie contenue
dans les sous-produits
(apille, tourteaux de colza...)
L'ester méthylique
d'huile végétale (en substitution du
gazole)
On peut brûler dans
un moteur
soit de l'huile
végétale (colza, tournesol, soja, arachide...)
soit des
esters d'huile.
L'ester
présente deux avantages sur les huiles brutes : moindre
viscosité et
meilleure aptitude à s'auto-enflammer dans le moteur. Le
carburant qui
se dévelope actuellement est l'ester méthylique
d'huile de colza ou de
tournesol c'est à dire le diester.
Le biodiesel, introduit en France à raison de 1% dans le
diesel vendu
aux pompes grand public, est un mélange de gazole et de
diester. Ainsi,
la France est le deuxième producteur européen de
diester.
Selon un écobilan diffusé par l'ADEME, chaque
tonne de diester
utilisé à la place du gazole économise
2,2 tonnes d'équivalent CO2.
Surfaces cultivées
en France
En 1999, les
surfaces
cultivées pour la production de biocarburants
en France
atteignaient :
- 308 000 hectares
pour le Colza,
- 62 000 ha pour le
Tournesol,
- 18 000 ha pour le
blé,
- 12 000 ha pour la
betterave.
crédit
d'impot non negligeable
Actuellement,
les biocarburants (éthanol,
méthanol
et biodiesiel) ne sont incorporés qu'à hauteur de
1% dans l'essence et
le gazole et le
gouvernement français s'est engagé en septembre
2004 à
atteindre un taux de 5,75% d'ici 2010, comme le souhaite
l'Union
Européenne.
Pour ce faire, il est prévu le doublement de la production
de
biocarburants et la création de 4 usines d'une
capacité de 200 000
tonnes.
Les huiles végétales, de tournesol ou de colza
bio, à première
pression à froid sont reconnues depuis décembre
2002 comme des
biocarburants par l'Union Européenne et
bénéficient donc d'une totale
exonération de la taxe intérieure sur les
produits pétroliers (TIPP).
Quels
sont les
chiffres clés en terme de surface, de
rendement, …, à connaître pour se familiariser avec la filière
oléagineuse en France, en particulier en lien avec son débouché «
Diester » ?
En 2010, la France devrait cultiver 2,5
millions d’hectares
d’oléagineux (colza et tournesol) pour répondre à la fois aux besoins
en huiles végétales des secteurs alimentaire, énergétique et de la
chimie du végétal. 500 000 hectares seront utilisés pour satisfaire les
besoins des Français en huiles alimentaires, 2 millions d’hectares pour
l’énergie, la chimie du végétal et l'exportation.
En France, ce sont près de 90 000
agriculteurs qui participent à la
production de biodiesel, et plus de 500 organismes collecteurs
(coopératives agricoles). Ces productions constituent un complément aux
productions alimentaires qui restent leur priorité. La production de
biodiesel est en effet encadrée : en France et en Europe, la quantité
de terres cultivées nécessaires à sa production est limitée.
Le rendement énergétique du colza et du
tournesol autorise une
production de biodiesel bien plus importante qu’un litre à l’hectare.
La culture d’un hectare de colza destiné à notre filière permet ainsi
de produire à la fois 1,3 à 1,5 tonne de Diester, près de 2 tonnes de
tourteaux et 130 à 150 kg de glycérine végétale. En résumé, quelle que
soit la destination de l'huile, avec un hectare de colza, on produit
davantage pour l'alimentaire que pour le biodiesel.
les sites malins
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